lundi 8 mars 2010

La bagagerie d'Oberkampf dans le 11ème Paris


La bagagerie d'Oberkampf dans le 11e arrondissement, une belle création de ce groupuscule (les dames patronnesses) mais voilà, il y a un mais. Comme toutes les actions du groupuscule, elles sont marquées des mêmes vices rédhibitoires à savoir :

- la première la plus grave, la méconnaissance totale du monde des SDF
- la seconde leur autosuffisance
- la troisième, elles sont incapables de générer une organisation stable
- la quatrième, elles sont incapables d'accepter la critique constructive

Parlons de leur connaissance du monde des SDF, 2 mois après l'ouverture de la bagagerie, elle était presque vide. Elles sont venues nous voir à la salle polyvalente où nous dormions pendant l'hiver (voir le premier article), pour nous demander de leur trouver des clients ou pour mettre des affaires (client virtuel). Dans un lieu où passent 700 personnes défavorisées ce groupuscule n'arrive pas à remplir sa bagagerie (28 casiers), et leurs soi-disant action sociale qui visiblement ne permet pas de remplir la bagagerie.

Selon l'article sur l'ouverture de la bagagerie du 6 novembre (lire), il est précisé qu'on a pris l'exemple sur la bagagerie qui se trouve rue des deux ponts dans le 4ème. Mais cet exemple n'est que technique, pour l'organisation de la bagagerie qui est dévolue aux dames patronnesses là pas question comme à leur habitude incapable de suivre les exemples existants ou ayant existés, elles font selon comme elle disent "selon leur coeur" (ce qui pour eux est le sommet...). Avec un règlement de 3 pages qui est illisible pour la plupart des SDF. Mais ce qui est le plus grave voire aberrant mais qui nous montre bien leur totale ignorance du monde de la rue c'est la durée de location des casiers qui est de 2 mois +1 mois renouvelable. Quand une personne tombe dans la rue c'est rarement pour 2 ou 3 mois mais plutôt pour un an, deux ans, 10 ans voire plus.

Le social ne s'improvise pas, c'est un acte qui englobe à la fois un côté matériel et une partie psychologique, le côté matériel est la partie la plus facile à réaliser (même les dames patronnesses y arrivent presque) mais le social c'est surtout un accompagnement psychologique (incompatible avec l'autosatisfaction de ces dames) et bien sûr c'est la partie qui demande le plus d'efforts et d'attention des choses que l'association 11 000 potes est incapable de fournir sur une période quelconque.

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